collègues "toxiques" à Citi ?
évidemment, cela n'existait ou n'existe pas à Citi !...
Protégez-vous de vos collègues toxiques
Source : Management
08/11/2012 à 14:31 / Mis à jour le 08/11/2012 à
14:32
© REA
Nos services
Bruits de couloir, sabotages, trahisons… Apprenez
à
déjouer les pièges que vous tendent vos collègues.
Entre
les rumeurs qui circulaient sur mon compte dans l’entreprise et les documents
volontairement truffés d’erreurs ou transmis hors délais pour me mettre en
retard, je pensais avoir essuyé tous les coups bas possibles», témoigne cet
ancien directeur comptable du cabinet d’audit KPMG. Il se trompait. «Un jour,
j’ai manqué une réunion importante car elle avait été décalée sans que personne
m’en informe. J’ai perdu toute crédibilité face aux dirigeants de l’entreprise.»
Lassé de ce climat hostile et de ses collègues, qui n’avaient visiblement pas
accepté qu’il décroche son poste au détriment d’un candidat en interne, il a
fini par démissionner.
Qui
n’a jamais eu la sensation qu’un voisin de bureau manquait singulièrement de
bienveillance et guettait la moindre occasion de le poignarder dans le dos ?
L’environnement de travail étant de plus en plus compétitif, les coups bas n’y
ont rien d’exceptionnel. Selon plusieurs études, deux salariés sur trois ont été
victimes d’un collègue qui a tenté de les discréditer en public ou auprès de
leur hiérarchie. Un constat qui ne surprend guère le sociologue Manuel Evrat :
«Le sabotage professionnel est une des principales raisons pour lesquelles
certains salariés ne parviennent jamais à s’élever au sein d’une société.» Et la
crise a parfois exacerbé les tensions : toutes les manœuvres sont permises pour
décrocher un contrat, obtenir une promotion ou se faire valoir auprès d’un
supérieur. Ces coups bas peuvent vite gangrener une équipe et, si vous en êtes
la cible, vous rendre le quotidien insupportable. A moins que vous ne parveniez
à neutraliser les esprits malveillants.
Il
se mêle de tout
et colporte des ragots
«Tu
es parti tôt hier.» «Tu as l’air distrait en ce moment, ça ne va pas ?» Face à
l’insistance de sa collègue, ce commercial chez Axa a fini par lâcher qu’il
était en train de divorcer. «Je l’ai vite regretté. La nouvelle s’est répandue
comme une traînée de poudre. Et craignant pour ma motivation au travail, mon
supérieur m’a confié un projet de moindre envergure.» Dans chaque équipe, il y a
un collègue qui joue les commères sans en mesurer les conséquences. «Evitez
d’entrer dans son jeu, conseille la coach Sylvaine Pascual.
Limitez
le copinage, cantonnez-vous aux sujets professionnels et surtout, ne livrez pas
vos états d’âme.» Et pour dissuader les fouineurs et les curieux de vous
interroger sur des questions privées, veillez à maintenir une certaine distance.
Des rumeurs circulent sur vous et vous suspectez un collègue d’en être
l’instigateur ? Confrontez-vous à lui en tête à tête. Restez calme : en prenant
le mors aux dents, vous ne feriez qu’ajouter de la crédibilité aux accusations.
Dites-lui – même si c’est du bluff – que vous détenez la preuve qu’il propage
des informations douteuses sur votre compte. Faites-lui peur en le menaçant de
porter l’affaire devant la DRH : tenir des propos diffamatoires constitue une
faute passible au minimum d’un avertissement.
Il
s’acharne à vous éclipser
pour mieux se mettre en valeur
Vous
en avez certainement un dans votre entourage… Un ambitieux arrogant, qui pense
mériter une attention particulière. Il souligne chacune de ses réussites, vante
ses mérites et parle fort lors des réunions. «C’est l’archétype de la diva,
observe Sylvain Grevedon, directeur chez Mercuri Urval (conseil). Même si ses
extravagances peuvent prêter à sourire, le problème est qu’en voulant se
différencier à tout prix, il vous éclipse.» Et accapare l’attention de vos
supérieurs et collègues, qui se montrent moins disponibles pour vous.
Dans
un premier temps, pour satisfaire son désir d’être pris en considération, soyez
à son écoute. «Félicitez-le dès qu’il réalise un joli coup, poursuit Sylvain
Grevedon. S’il se sent reconnu par ses pairs, il aura peut-être moins besoin de
se faire mousser auprès du patron.» Son comportement ne varie pas ? Vous pouvez
alors en déduire qu’il ne traduit pas une faiblesse mais une volonté claire de
prendre toute la place. «Fixez d’emblée des limites, sinon l’ambitieux
parviendra à ses fins, c’est-à-dire à vous écraser», conseille Patrick Amar,
directeur général d’Axis Mundi (conseil en management et en RH). Prenez-le à
part et jouez cartes sur table : vous aussi, vous êtes intéressé par tel ou tel
projet. Il doit comprendre qu’il n’est pas seul en lice et surtout, que vous
voyez clair dans son jeu.
Il
joue les petits chefs et contrôle tous vos faits et gestes
Autre
espèce dangereuse répandue dans les entreprises, le collègue qui s’arroge sur
vous des droits : il vous surveille, vous donne des ordres… Une rédactrice
confirmée qui venait d’intégrer une agence de publicité parisienne a été victime
des agissements de ce genre de personnage. «Sous prétexte de m’aider à me fondre
dans le moule, ma voisine de bureau s’est mise à relire tous mes textes, une
tâche qui revenait normalement à notre supérieur. Systématiquement, elle y
apportait des corrections ou me faisait remarquer qu’elle aurait procédé
autrement.» Un tel comportement mine celui qui en est la cible : il détruit la
confiance en soi, freine l’esprit d’initiative et crée une dépendance malsaine
entre bourreau et victime.
Certains
profitent même de leur ascendant pour tirer la couverture à eux. Une pratique
particulièrement courante dans l’Hexagone : 28% des Français avouent s’être déjà
attribué la paternité du travail d’un collègue de bureau, contre 13% ailleurs
(étude menée par le jobboard Monster en Europe et au Canada). «Pour neutraliser
un petit chef, il faut le tenir à distance, recommande la coach Eléna Fourès.
Remerciez-le pour ses conseils, mais dites-lui que vous n’êtes pas très à l’aise
avec ses intrusions répétées et qu’il doit respecter votre façon de faire.»
Notre rédactrice, elle, a choisi de court-circuiter sa collègue en envoyant
directement son travail à son supérieur : «Je lui ai dit que je ne voulais pas
abuser de son temps. Il fallait que je sorte de ce cercle vicieux.» Votre
interlocuteur fait la sourde oreille ? Appuyez-vous alors sur les définitions de
poste pour lui rappeler les domaines d’intervention de chacun et, par
conséquent, les limites de son périmètre.
Il
abuse de votre gentillesse
et ne vous donne rien en retour
Sous
ses airs avenants, ce nouveau venu dans le service n’a en réalité qu’un
objectif : abuser de votre gentillesse. Il vous soutire des informations, use de
votre temps, profite de votre expertise et de vos contacts sans jamais rien
donner en retour. Jacques Regard, conseiller en développement personnel et
auteur de «Manipulation : ne vous laissez plus faire !» (Eyrolles), détaille la
technique mise en œuvre par cet arriviste : «Il use de son charme pour gagner
votre confiance ou, au contraire, vous fait culpabiliser en vous rappelant que
vous lui êtes redevable. Il peut aussi jouer sur la pitié, la peur de la
punition… Tout dépend de votre point faible.» Et en cas de problème, il bat en
retraite et vous envoie au front.
Pour
le contrer, proposez-lui un mode de fonctionnement plus collaboratif.
«Montrez-lui l’intérêt qu’il aurait à s’impliquer davantage, suggère Eléna
Fourès. S’il vous donne un contact, vous pourrez en retour lui souffler une
indiscrétion concernant l’ouverture d’un marché, le lancement d’un nouveau
produit.» Il ne manifeste aucune envie de jouer collectif ? Montrez-vous plus
méfiant, moins serviable, et restez évasif lorsqu’il vous sollicite, quitte à
faire de la rétention d’informations. Une façon de lui faire comprendre que
c’est donnant-donnant. «Si vous éprouvez des scrupules à vous montrer ainsi
calculateur, poursuit Jacques Regard, faites le compte des services qu’il vous a
rendus : cela apaisera votre mauvaise conscience.»
Il
sabote vos projets et vous met des bâtons dans les roues
Le
mois dernier, votre «binôme» a égaré un dossier que vous lui aviez confié. Il y
a une semaine, il a oublié de vous mettre en copie d’un e-mail adressé à la
direction sur le projet que vous suivez… Trop de coïncidences pour ne pas
suspecter une manœuvre de sabotage. Prises isolément, ces actions de sape n’ont
jamais de lourdes conséquences. Mais, au fil du temps, cette succession de
contretemps ou de coups de frein est épuisante. «Votre travail et votre
crédibilité en pâtissent», prévient Patrick Amar. Sylvain Grevedon se souvient
d’une assistante qui s’engageait à transmettre au patron les demandes de congés
ou de ren-dez-vous des collaborateurs de l’en treprise (pour parler
augmentation, faire le point sur un dossier…), avant d’oublier ou de déformer
systématiquement les messages.
S’il
s’agit de simples étourderies, contentez-vous de ne plus rien confier à la
personne en cause. En revanche, si vous décelez une volonté de nuire, affrontez
votre saboteur : dites-lui que vous avez compris comment il agissait et
sommez-le d’arrêter sur-le-champ. Arrangez-vous pour avoir cette explication en
tête à tête : une humiliation publique risquerait de faire de lui un ennemi à
vie. «Mais mettez de côté des preuves de sa malveillance, conseille Patrick
Amar. Elles pourraient vous être utiles plus tard, si vous deviez vous justifier
auprès de votre hiérarchie.» Autre solution, isolez-le : limitez au maximum sa
participation aux projets collectifs, en particulier ceux dans lesquels vous
êtes impliqué. Il n’aura alors plus aucun moyen d’agir.
Il
en fait le moins possible
et vous submerge de travail
La
devise de votre voisin de bureau ? Faire le minimum. Il ne cherche pas de
nouveaux clients, ne participe guère aux réunions, ne fait preuve d’aucune
initiative. Si une tâche lui déplaît ou s’il estime qu’elle ne lui incombe pas,
il refuse de s’en charger et vous la délègue systématiquement. Résultat, vous
êtes sans cesse sous tension, alors que lui affiche une sérénité sans faille. Sa
stratégie ? Miser sur votre conscience professionnelle : lassé de son inertie,
vous finissez par faire le travail à sa place. Ce qui l’encourage à persister
dans son attitude.
Pour
sortir de ce cercle vicieux, faites front avec vos autres collègues : rappelez
les échéances à respecter, les objectifs à atteindre, le mode de fonctionnement
du service… Chacun doit s’engager publiquement afin d’inciter, in fine,
le
mauvais élève à respecter sa part du contrat. Et maintenez la pression en
faisant des points fréquents avec ce tire-au-flanc et le reste de l’équipe sur
l’état d’avancement
des dossiers, des relances clients, etc. «S’il continue à
freiner des quatre fers, arrêtez de le couvrir et laissez-le prendre ses
responsabilités, recommande Patrick Amar. Au
final, s’il n’atteint pas les
résultats
escomptés et ne respecte pas les
délais, c’est lui qui devra
rendre
des comptes, pas vous.»
Il
vous rabaisse sans cesse pour vous déstabiliser
«A
chaque lancement de produit, le scénario est le même : le directeur commercial
cherche à ruiner ma crédibilité, témoigne ce directeur marketing d’un grand
acteur de l’agroalimentaire. Lors de ma dernière présentation, il a pointé une
erreur sur un chiffre puis m’a soumis à un feu roulant de questions pour me
déstabiliser. J’ai fini par perdre le fil et par bafouiller.» La technique du
collègue malveillant est claire : faire trébucher sa cible, si possible en
public pour que l’impact soit encore plus négatif. «Dès qu’il vous attaque,
demandez-lui de clarifier ses propos, préconise Jacques Regard. Ainsi, vous le
forcerez à sortir du bois et vous gagnerez du temps pour trouver la réplique
cinglante qui le dissuadera de recommencer.»
Attention,
cependant, à ne pas prendre toutes les critiques pour des attaques
personnelles : demandez-vous d’abord si elles sont justifiées et quelle est la
stratégie sous-jacente. Votre collègue est-il sincère ou essaie-t-il, par ce
biais, d’obtenir votre place ? Peut-être aussi agit-il de la sorte car il a peur
que vous lui fassiez de l’ombre. La meilleure
parade est d’être soi-même
irréprochable : soignez votre travail, respectez les délais, suivez les
procédures de validation, etc. Il finira par se décrédibiliser aux yeux
des
autres.
Céline
Deval
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