cac6019 - Citi Alumni France

lundi, février 15, 2010

"Argent Content" par Gérard JEANNIN






Gérard Jeannin,



nous a fait parvenir une copie de son ouvrage passionnant que je vous encourage à lire..
il viendra le dédicacer lors de notre réunion annuelle ce 12 mars 2010


on le trouve sans problème sur son site et aussi à : http://livre.fnac.com/a2722408/Gerard-Jeannin-Argent-content?Mn=-1&Ra=-1&To=0&Nu=16&Fr=0 (pub gratuite désintéressée !) ou ailleurs ...

je ne peux m'empêcher de vous copier ci dessous quelques "bribes" savoureuses:

« Les larmes de la vie qu’on subit ne résistent pas aux rires de la vie que l’on choisit de mener »
* * *
« La vie d’un jeune cadre à l’état-major d’une grande banque new-yorkaise, protégé par l’horlogerie tentaculaire de ses rouages, est tout autre que celle qui attend l’explorateur parti à l’aventure pour se lancer à la conquête d’un grand marché inexploré.
* * *
Aventurier d’un nouvel âge, conquistador embourgeoisé du XXème siècle, j’allais parcourir les terres professionnelles du tertiaire pour en affronter les pièges et les obstacles en tenue de ville, dans le confort de la modernité de l’ère quaternaire et de l’air conditionné »
* * *
«Plus qu’une science, le métier du crédit et du risque financier est une pratique : il s’exerce. Le savoir ne suffit pas. Sans l’instinct du danger et les réflexes de l’expérience, on ne peut pas prendre avec succès les risques qui se présentent mal, ni éviter ceux qui se présentent bien et qu‘il n’aurait pas fallu prendre »
* * *
« - Entre la signature de l’ARAMCO, et ce contrat juteux, nous tenons l’alliance du coffre fort et de la tirelire, et avec le nantissement du contrat la clé du coffre fort pour alimenter la tirelire… Il faut bien reconnaître que ce lyrisme inspiré tournait à la bravade. Or on n’était pas à l’opéra. Albert en vieux routard, n’était pas non plus du genre à se laisser impressionner… »
* * *
« Sur les eaux agitées des métiers de la banque, les embruns des marchés arrosent tous ceux qui y naviguent, périls et frissons garantis »
* * *
« Une opération voulue pour faciliter le financement d’une exportation de matériels américains destinée à d’autres américains à la recherche de pétrole en Angola, s’était muée, par son montage, en tout autre chose : le financement à moyen terme des activités incertaines d’un homme d’affaires angolais ami du ministre des Finances. Bref, les Américains nous avaient bien huilé un superbe attrape-couillon, et on n’allait pas tarder à siffler la fin de la récréation. »
* * *
« Le secret bancaire suisse est un poil à gratter qui donne toujours des boutons à ceux à qui on l’oppose »
* * *
« Les banquiers toujours se suivent, se copient et se ressemblent en bêlant chez les clients. Au final ils se départageront à l’instant par l’imagination, la réactivité et la qualité de l’exécution. Et dans la durée par la constance à exceller et innover »
* * *
« Mieux qu’aptes à former la jeunesse, il se pourrait bien que les voyages forment aussi la sagesse, du moins en Australie, où on vous enseigne que les leçons de démocratie proviennent de ceux qui en donnent sans avoir besoin d’en parler»
* * *
« Entre le siège et le terrain le dialogue des contraires ne facilite pas la compréhension mutuelle… Vue du siège, la consigne ressemble à la boutade de l’humoriste admonestant bobonne : marche devant et suis moi ; vue du terrain la réplique est tout aussi provocante : cause toujours et laisse moi faire. Un bon tacticien armé d’empirisme ne manque jamais de dérouter le stratège épris de divination. »
* * *
« Les génitoires du banquier de terrain sont le flair et le jugement. Le flair pour dénicher des affaires. Le jugement pour retenir les plus sûres »
* * *
« Londres était dans le brouillard ; à Sydney, l’été austral illuminait l’atmosphère et les bougainvilliers rayonnaient à profusion. A Paris tout le monde dormait. Sans autre raison objective de m’alarmer, je tirai sur le mou et autorisait le tirage, maudissant mon collègue londonien et ses fumées sans feu. Je laissais mon client partir pour Londres dissiper le brouillard avec nos trente millions de dollars, 30 millions de dollars qui n’étaient pas les nôtres et qu’il nous faudrait nous aussi rendre à l’échéance à ceux qui nous les avaient prêtés. »
* * *
« Mes remarques l’emplâtrèrent d’un masque de consternation, incarnant malgré lui le fossé qui sépare la forteresse Japon de l’invasion étrangère. Il en fallait plus pour le décourager et l’empêcher de m’enseigner cette longue patience qui, au Japon, vous berce de lendemains célestes. Son pays lui donnait raison. Mais mon employeur ne me donnait pas les moyens d’acheter le temps d’y croire »
* * *
« Devant moi, l’un des patrons de Dai Ichi Life, deuxième assureur japonais et sa cour se félicitaient des centaines de millions de dollars qu’ils venaient d’investir en prenant une participation dans le capital de la Compagnie de Suez, notre maison mère. Nous échangions avec effusion des mondanités sur le sujet quand je vis tout à coup mon interlocuteur s’agiter. Tout en me parlant avec volubilité, il dégrafa ostensiblement sa ceinture puis commença à déboutonner son pantalon… »
* * *
« Le banquier qui s’endort dans le tic-tac des intérêts débiteurs est un homme en sursis. Mieux vaut qu’il ne dorme que d’un œil s’il tient à se réveiller banquier »

Libellés :

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]



<< Accueil