Alain Branchey dans la Tribune de ce jour (dernière page)
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La Tribune -
document.write(TRBshowDate('30/04/2007'))
30/04/07 - 808 mots
le débat du jour
ABN-Amro : peut-on sans risque démanteler une banque ?
La bataille pour le contrôle d' ABN-Amro fait rage depuis plusieurs semaines. Elle s'inscrit dans un mouvement de consolidation bancaire engagé depuis plusieurs années en Europe. Mais, pour la première fois, un consortium de trois banques propose de racheter le géant néerlandais pour se partager ensuite ses différents morceaux.
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30/04/07 - 808 mots
le débat du jour
ABN-Amro : peut-on sans risque démanteler une banque ?
La bataille pour le contrôle d' ABN-Amro fait rage depuis plusieurs semaines. Elle s'inscrit dans un mouvement de consolidation bancaire engagé depuis plusieurs années en Europe. Mais, pour la première fois, un consortium de trois banques propose de racheter le géant néerlandais pour se partager ensuite ses différents morceaux.
Alain Branchey, directeur au département institutions financières, Fitch Ratings
Oui : " Ce type d'opérations pourrait faciliter la consolidation bancaire " (Alain Branchey)
Il n'existe pas de vache sacrée dans le secteur bancaire. Et désormais, même une très grande banque peut être rachetée et, éventuellement, dépecée. Cela dit, la banque reste une industrie réglementée et on ne peut pas faire n'importe quoi. L'opération proposée par un consortium de trois banques - trois établissements bancaires reconnus et soumis aux règles prudentielles - est certes novatrice dans sa forme, mais elle s'inscrit tout à fait dans le mouvement de consolidation bancaire engagé en Europe depuis une dizaine d'années.
Les risques d'exécution, opérationnels et éventuellement financiers, ne semblent pas a priori plus importants que dans le cadre d'une fusion ou d'une restructuration. Les risques sont toujours attachés à une opération précise et non à la nature ou au mode opératoire de l'opération. Même si un éventuel démembrement du groupe ABN-Amro faisait fuir les clients de la banque, il y aura toujours d'autres établissements pour les accueillir, et donc le risque de mettre à bas le système bancaire néerlandais demeure très faible. L'idée d'un consortium peut même faciliter la consolidation bancaire en Europe. Le nombre de banques pouvant envisager des mega-acquisitions de plus de 50 milliards d'euros de capitalisation est limité. Se regrouper permet d'éviter cet écueil et encourager éventuellement des opérations de taille que l'on n'aurait pas pu envisager jusqu'ici. Cela augmente certes la complexité des opérations, et donc les risques d'exécution, mais sans rien interdire.
publié par Jean à
10:06 AM
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