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mercredi, novembre 16, 2011

Pascal Ordonneau - la désillusion

vous serez intéressés par la récente publication de Pascal
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ISBN :
9782363360311
Pages :
752
Format :
140 x 200
Parution :
15/11/2011
Réf :
032

LA DÉSILLUSION / Abécédaire décalé et critique de la banque et de la finance

Collection : L'AIR DU TEMPS

Auteur : Pascal Ordonneau

Quatrième de couverture :

Construit au fil de parutions quotidiennes dans lecercle.les echos.fr(l’Abécédaire), cet ouvrage, n’est pas simplement à lire, il est à savourer.
Vous le trouverez acidulé, amer, indigné, mais toujours en prise avec les mouvements qui agitent le monde de la banque et de la finance.
Loin des anglo-saxonneries, du pédantisme des gourous et de la désinvolture des traders, il vous con-duira vers des sujets brûlants.
L’économie, les marchés financiers, la banque ne sont pas affaires des seuls spécialistes.
Un ouvrage désenchanté ? Une caricature de la finance? Les « experts » ridiculisés ? Peu importe ! Ses mots ne se contentent pas de courtes
« définitions-charabia ». Ils ouvrent la porte toute grande sur la vie des institutions et des hommes, sur leurs histoires et leurs expériences, sur les tâtonnements des uns et les illusions scientifiques des autres.
On dit de la monnaie qu’elle est un voile.
Levons-le pour comprendre et juger.

L'auteur :

Pascal Ordonneau

original

À l’issue de ses études (Licence en droit, Sciences po-SP), Pascal Ordonneau choisit le métier de « banquier commercial » qu’il exerce dans de grandes banques ou des banques de taille moyenne, françaises, américaines ou anglaises. Il y a exercé l’ensemble des métiers et des responsabilités et fut DG et PDG de plusieurs banques et établissements financiers.
Il a aussi présidé l’Association des diplômés du Centre d’Études Supérieures de Banque.
Auteur de plusieurs ouvrages d’économie, il est chroniqueur et polémiste dans lecercle.lesechos.fr et Kritiks.

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commentaire des Echos :

02/12 | 07:00 | Les Echos

La finance en quelques mots

Le propos. Au travers de 365 entrées, allant par un curieux hasard du fameux AAA (pour la lettre A) à Zone euro (pour la lettre Z), un abécédaire qui revisite les termes du monde de la finance, en y apportant des éclairages teintés d'humour, souvent en lien direct avec l'actualité économique.

L'intérêt. La genèse de cet ouvrage mérite, à elle seule, un petit point d'arrêt. Pascal Ordonneau, l'auteur de l'abécédaire, a construit son propos au fil du temps sur Le Cercle « Les Echos », l'espace de débat du site Internet des Echos.fr. En partant de quelques fiches explicatives sur le jargon de la finance, publiées à la rentrée 2010, un abécédaire s'est peu à peu brodé sous les yeux des internautes pendant plus de douze mois. Ces fiches forment aujourd'hui un ouvrage riche, qui puise sa force pédagogique au travers d'exemples précis, tirés de l'actualité ou de la grande histoire. Pour autant, cet abécédaire ne se cantonne pas à un simple acte de vulgarisation. Avec humour, certains diront cynisme, l'auteur introduit un goût acidulé, goût qui révèle les failles et les errances de la finance régulièrement pointées du doigt.

L'auteur. Pascal Ordonneau est un « monsieur de la banque ». Il a été DG, puis PDG, de plusieurs établissements financiers français, américains ou anglais. Il a présidé l'Association des diplômés du Centre d'études supérieures de banque.

La citation. « Fonds stratégique d'investissement : derrière ce sigle qui fleure bon le trotskisme, un des derniers avatars du capitalisme d'Etat. On le croyait disparu. »


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mardi, novembre 15, 2011

protestation contre les banques américaines !

Pour protester contre leurs banques, les Américains ferment leurs comptes

Finance \Acteurs

Publié le 14-11-2011



Put your money where your mouth is. Cette expression anglo-saxonne résume bien l'opération coup de poing des Américains à l'égard de leurs banques ces dernières semaines. Fatigués des excès des établissements financiers à Wall Street et des frais exorbitants imposés par les banques commerciales, des dizaines de milliers d'individus ont tout simplement décidé de clôturer leurs comptes et d'aller voir ailleurs.

Il en existe plus de 7000 dans tout le pays. Les banques mutualistes et coopératives sont bien souvent éclipsées par leurs consoeurs commerciales : les Bank of America, Wells Fargo, JP Morgan Chase et autre CitiBank. Mais le tissu des banques coopératives a le vent en poupe. A l'aune de la journée d'action "Bank Transfert Day" (Journée du transfert de banque) le 5 novembre dernier, elles ont accueilli un nombre record de nouveaux clients. Pour le seul mois d'octobre, plus de 650 000 comptes ont été ouverts, c'est plus que pour l'ensemble de l'année 2010.

Kristen Christian est l'un des moteurs de ce mouvement de masse. A 27 ans, cette propriétaire d'une galerie d'art à Los Angeles est à l'origine de la "Campagne pour le transfert bancaire" sur Facebook. "Ensemble, nous pouvons faire en sorte que ces institutions bancaires se souviennent pour toujours du 5 novembre", explique-t-elle sur la page, où plus de 80 000 personnes s'engagent à changer de banque. "Si nous transférons nos économies vers des banques coopératives à but non lucratif, nous envoyons un message clair : les consommateurs avertis en ont assez des pratiques commerciales immorales (des banques commerciales)."

650 000 clients en un mois

John Gorham et Julie Glover font partie de ces clients déçus du comportement de leur banque. Ce couple de Caroline du Nord a décidé de fermer son compte commun à Bank of America, après le cafouillage sur les frais bancaires. La première banque de détail des Etats-Unis s'était attirée les foudres de l'opinion publique après l'annonce début octobre de 60 dollars de frais annuels sur tout compte chèque, un moyen de compenser les pertes liées à des régulations plus restrictives. Si "B of A" a finalement fait marche arrière, l'épisode laisse un arrière-goût amer chez les Gorham.
Le jeune couple actif a décidé d'ouvrir un compte au sein de la banque coopérative Valley Green Bank le 5 novembre dernier. "Nous suivons ce qu'il se passe avec Occupy Wall Street et comme beaucoup de gens de notre génération, nous estimons que les règles du jeu sont faussées. C'est notre façon d'apporter notre pierre à l'édifice", explique John Gorham, manager au sein d'une compagnie d'assurance. Comme lui, 650 000 personnes ont ouvert la porte d'une agence bancaire coopérative pour y ouvrir un compte en octobre - huit fois plus qu'en temps normal - transférant 4.5 milliards de dollars (3,2 milliards d'euros).

Les banques coopératives et mutualistes sont-elles vraiment plus responsables que les banques commerciales? Elles ont indéniablement bénéficié de la crise financière de 2008 en se gardant d'offrir des prêts frauduleux aux particuliers. par ailleurs, les clients d'une banque coopérative sont des sociétaires, et non des actionnaires. Ils n'attendent pas de plus-values en capital, et attendent surtout que les bénéfices, s'il y en a, soient réinvestis dans l'entreprise pour améliorer la qualité de service. La seconde différence, c'est qu'en assemblée générale, le vote se fait selon le principe un homme égale une voix. Ces banques sont normalement orientées vers le local et le régional, avec une organisation très décentralisée, portée vers la petite clientèle.

Les banques commerciales pas si perdantes

Outre le fait que la priorité soit donnée au consommateur, et non à l'actionnaire, les services bancaires sont en général moins chers. Par exemple, Bank of America requiert un montant minimum de 1500 dollars (1100 euros) sur un compte-chèque, seuil au-dessous duquel les clients doivent s'affranchir de 12 dollars (9 euros) de frais mensuels. Chez Princeton Federal Credit Union, une banque coopérative pour employés et étudiants de l'université Princeton, il n'y a aucun frais mensuel, aucun montant minimum à garantir sur son compte-chèque et les taux d'emprunts sont globalement moins élevés que chez les banques commerciales. En contrepartie, elles offrent moins de services, moins d'agences et de distributeurs automatiques. Et selon les périodes, les taux d'intérêts pour un prêt sont très comparables à ceux pratiqués par les banques commerciales.

"J'aimerais beaucoup changer, mais il est difficile de trouver un endroit avec la même qualité de services (que chez Bank of America)", explique Michael O'Donnell, un client de Boston. Son avis est largement partagé, et en premier lieu par Ken Clayton, du groupe d'intérêt American Bankers Association, pour qui les services ont un prix : "Les gens doivent regarder de près quelle est leur situation financière et voir quelle offre correspond à leurs besoins."
Au final, si les banques commerciales s'expriment peu sur les effets du transfert massif vers les banques coopératives, c'est qu'elles ont, elles aussi, un intérêt. Depuis la crise financière, les banques ont constaté un regain d'épargne de la part des Américains. Un apport supérieur à ce que les banques peuvent convertir en prêts. Pour l'analyste financier Morgan Housel, trop d'épargne n'est pas forcément une bonne chose pour les banques. Celles-ci doivent en effet s'acquitter d'une prime d'assurance du Fonds de garantie des dépôts américain, proportionnelle aux montants de l'épargne accumulée dans leurs caisses. "Par ailleurs, continue l'analyste financier,les banques ne sont pas mécontentes de perdre leurs clients moins fortunés (qui sont en majorité ceux qui ont transféré leur argent vers les banques coopératives), car depuis les nouvelles régulations fédérales comme celle plafonnant les frais liés aux découverts bancaires, ces clients sont moins profitables pour les banques."

Cécile Gregoriades à New York
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