Mathieu Gelis prend la tête de Citi en France
Finance & Marchés Jeudi 12 Février 2015
Mathieu Gelis prend la tête de Citi en France
Après le départ d’Arnaud de Marmiés, la banque américaine privilégie une solution interne.
Transition très contrôlée à la direction
opérationnelle de Citi en France. La banque américaine a privilégié une
solution interne pour remplacer Arnaud de Marmiés à la tête de sa
division la plus profitable en Europe continentale. Elle a en effet
nommé Mathieu Gelis, jusque-là responsable des activités de corporate
banking, à sa direction générale. Quant aux activités de marché en
France, en Belgique et au Luxembourg, dont Arnaud de Marmiés avait
également la charge, la responsabilité en a aussi été confiée à un
profil interne de Citi en France, Frédéric Giovansili. Ce dernier était
jusque-là adjoint des activités de marché pour la France ainsi que
responsable de la direction des ventes investisseurs pour l’Hexagone et
le Benelux.
Mathieu Gelis, lui, a mené
l’essentiel de sa carrière au sein de la banque américaine qu’il a
rejointe en 1997 à Paris – dans les télécoms –, puis à Londres. En 2006,
il est devenu responsable des activités de dette pour la zone EMEA,
puis, trois ans plus tard, il a pris la charge du Transaction Execution
Group, avant de rejoindre la France en 2012.
Redressement
Pilier
de Citi pour la France depuis 2006, Arnaud de Marmiés a quitté à
quarante-sept ans le groupe américain il y a quelques semaines pour
poursuivre des projets personnels. Il avait été débauché de Merrill
Lynch en 2006 pour superviser et réorganiser les activités de taux en
France, Belgique et Luxembourg. Il fera d’ailleurs venir plusieurs
anciens de Merrill Lynch chez Citi. Trois ans plus tard, il a pris la
responsabilité des activités de marché pour la zone, et la codirection
de la banque à Paris avec Eric Coutts. En 2011, la direction générale
lui revient à lui seul.
Les
activités en France sont alors peu profitables, et Arnaud de Marmiés va
mener un profond travail de redressement pour la hisser en tête des
unités de Citi les plus rentables en Europe de l’Ouest, devant
l’Allemagne (hors Royaume-Uni). Fait rare pour une banque américaine, il
sera ainsi parvenu à maintenir un tropisme français. Il a en effet
permis de maintenir la présence du groupe dans l’Hexagone.